Prise de risque

Prendre un risque, c’est entre autres avoir des rapports sexuels (avec ou sans pénétration) non protégés, partager une seringue usagée ou du matériel de sniff, avoir un contact en ayant une lésion, etc.

Rappelons qu’avoir un rapport non protégé avec une personne que tu connais et en qui tu choisis de faire confiance, cela reste malgré tout un risque car tu ne sais pas toujours si toi-même ou l’autre est infecté·e par le VIH ou une autre IST.

Modes de transmission

Tu trouveras ci-dessous un tableau récapitulatif des pratiques à risques pour chaque Infection Sexuellement Transmissible (IST). N’hésite pas à consulter la page de chaque IST pour avoir plus de détails sur les modes de transmission.

* Human PapillomaVirus
** Lors de rapports sexuels non protégés et/ou traumatiques incluant la présence de sang (fisting, règles, lésions, etc.)
*** La personne faisant la fellation court un risque faible si elle reçoit du sperme en bouche et que ses muqueuses sont abîmées

Que faire en cas de prise de risque ?

En cas d’urgence

Contacte rapidement un·e médecin, un centre spécialisé, un centre de planning familial ou une association spécialisée. Avec ces professionnel·le·s, tu pourras discuter et évaluer les risques éventuellement encourus.

Le Traitement Post-Exposition pour le VIH (TPE)

Pour les personnes les plus exposées au VIH : dans les 48h (72h MAXIMUM) après un rapport fortement à risque et non protégé (agression sexuelle, rapport entre hommes, rapport avec une personne originaire d’un pays fortement touché par le VIH, etc.), il est possible de se rendre aux urgences d’un hôpital spécialisé dans le VIH pour demander un TPE qui peut encore empêcher une éventuelle contamination au VIH/SIDA. L’idéal étant de s’y rendre le plus tôt possible. Le traitement est toujours gratuit mais le suivi est facturé et remboursé par les mutuelles. Le TPE est rarement disponible en dehors des centres spécialisés dans le VIH et sera alors payant.

Pour savoir où obtenir un traitement post exposition, rends-toi sur cette page.


Contraception d’urgence

Pour éviter une grossesse non prévue, après avoir oublié le préservatif ou si celui-ci s’est déchiré et que tu n’as pas de moyen de contraception, pense à la contraception d’urgence.

 

Rends-toi au plus vite dans une pharmacie, chez ton/ta médecin ou dans un centre de planning familial. En fonction de ta situation, tu seras conseillé·e pour savoir quelle contraception d’urgence te convient le mieux.

Il en existe de plusieurs types :

  • La pilule d’urgence “classique” : tu peux la prendre jusqu’à 3 jours après le rapport sexuel non protégé. Elle te coûtera environ 1 euro en pharmacie.
  • La pilule d’urgence “EllaOne”: tu peux la prendre jusqu’à 5 jours après le rapport sexuel non protégé. Elle te coûtera environ 16 euros en pharmacie. 
  • Le Dispositif Intra Utérin (DIU): Tu peux également choisir de te faire poser un DIU (stérilet) au cuivre jusqu’à 5 jours après un rapport sexuel à risque ou jusqu’au 12ème jour du cycle. 

Depuis septembre 2020, la pilule d’urgence est accessible à tout le monde, sans prescription médicale préalable.

Pour plus d’informations, clique ici.

ATTENTION : La contraception d’urgence ne protège en rien des IST !

L'auto-examen

S’il ne se suffit pas à lui-même, l’auto-examen permet néanmoins de vérifier par toi-même la présence d’une éventuelle IST. Sois attentif·ve au moindre signe inhabituel au niveau de tes parties génitales, tel que des odeurs ou écoulements inhabituels, des démangeaisons, des boutons, des rougeurs, etc. Si c’est le cas, n’hésite pas à consulter un·e médecin au plus vite pour effectuer un dépistage.

Pense régulièrement au dépistage

Plusieurs types de dépistages peuvent être proposés : examen clinique, prise de sang, frottis du col de l’utérus, du vagin, de l’anus ou de la gorge, ou encore un prélèvement urinaire.

Tu as contracté une IST ?

  • Surtout ne te soigne pas tout·e seul·e ! N’utilise pas de pommade, de désinfectant ou d’antibiotiques sans avis médical.
  • Suis le traitement jusqu’au bout. Respecte la dose et la durée du traitement prescrit pour te soigner le plus efficacement possible.
  • Pendant le traitement, continue à utiliser un préservatif avec tes partenaires.
  • Préviens tes partenaires. Il est essentiel que chacun·e soit dépisté·e et traité·e à temps pour limiter les risques de réinfection et casser la chaîne des transmissions.
  • Une fois guéri·e, continue à te protéger : à part pour les hépatites A et B et pour certaines souches du papillomavirus, il n’existe pas de vaccin pour les IST. Une nouvelle infection est donc toujours possible !

Conséquences si non dépistées et non traitées

La plupart des IST ne se guérissent malheureusement pas d’elles-mêmes. Par contre, il existe des traitements efficaces qui évitent de les transmettre, stoppent leur évolution et/ou permettent de guérir. Si elles sont négligées, les IST peuvent provoquer des complications, plus difficiles à traiter et entraîner des conséquences telles que : stérilité, cécité, cancers voire le décès.